13 juin 2025
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La MONUSCO face à de violentes manifestations dans l’est du pays

Le début de semaine a été marqué par des contestations en République Démocratique du Congo. Lundi 25 juillet 2022, à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu en RDC, des centaines de personnes se sont rassemblées pour protester contre la MONUSCO. En écho aux propos controversés tenus par le Président du Sénat, les manifestants dénoncent la continuité des exactions dans les régions de l’Est, et ce, malgré la présence de la mission de paix onusienne et une situation d’état de siège, en place depuis un an. Le rassemblement initialement pacifique a laissé place à des actes de violences, conduisant une frange des manifestants à piller le quartier général de la MONUSCO. La mission a rapidement publié un communiqué de presse condamnant fermement ces actes.

Le mardi 26 juillet, de nouveaux heurts ont eu lieu à Goma, le siège ainsi que la base logistique ont été ainsi attaqués, conduisant à l’évacuation des deux agents de la mission présents sur place. Le même jour, les contestations se sont étendues à Butembo, troisième ville de la même province. L’épicentre des manifestations s’est progressivement étendu. Dans la province du Sud-Kivu, à Uvira, le mercredi 27 juillet, un cortège s’est amassé autour de la base onusienne avant d’être dispersé par les forces armées congolaises. Dans la débandade, 4 personnes ont perdu la vie suite à la rupture d’un câble électrique.

Les autorités congolaises, par l’intermédiaire du porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication, Patrick Muyaya ont fustigé le comportement des manifestants et les attaques et exactions commises contre les bâtiments et agents onusiens. Elles ont profité de l’occasion pour assurer de leur pleine coopération avec la MONUSCO et en faveur d’une poursuite des discussions sur le retrait de la mission, selon le calendrier établi.

Le dernier bilan en date de ces violentes manifestations fait état de 22 morts, dont 3 casques bleus, et 67 blessés. Suite à ces heurts, un briefing spécial a été mené conjointement par Patrick Muyaya et Khassim Diagne, le Représentant spécial ad intérim du Secrétaire général de l’ONU en RDC.

Des enquêtes seront conduites pour déterminer les auteurs des tirs contre les manifestants et des poursuites seront menées pour déterminer les responsables des pillages.

La résurgence de l’insécurité dans l’Est du pays était au cœur des discussions au Conseil de sécurité des Nations unies sur la situation en RDC au mois de juin.

Crédit image : MONUSCO

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