Depuis le 1er octobre 2024, la Suisse préside le Conseil de sécurité des Nations unies (CSNU) et cela pour un mois. En effet, le CSNU composé de cinq membres permanents (Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Chine et Russie), aux côtés de dix membres non permanents élus pour deux ans, dont la moitié est renouvelée chaque année, a un système de présidence tournante et mensuelle. Il s’agit de la deuxième présidence pour la Suisse.
La Suisse a été élue en juin 2022 comme membre non permanent du CSNU, seulement 20 ans après avoir rejoint l’ONU suite à un referendum populaire, un cas unique.
Chaque pays peut profiter de sa présidence pour mettre en avant certaines thématiques et en octobre, la Suisse souhaite mettre en haut des priorités de sa présidence l’Agenda femmes, paix et sécurité, mais doit également s’adapter à un contexte géopolitique tendu et qui évolue rapidement.
La Suisse présidera ainsi le débat public sur « les femmes, la paix et la sécurité » qui aura lieu le 24 octobre. Plus précisément elle souhaite mettre en avant le rôle des femmes dans la médiation pour la paix. Ce sujet a malheureusement été mis de côté bien trop rapidement, dû à l’escalade du conflit au Moyen-Orient, et particulièrement l’invasion terrestre israélienne au Liban le 1er octobre. Aux côtés de cette priorité, le droit international humanitaire est également à l’agenda, ainsi que la bonne utilisation des data et de la science comme outil pour la prévention des crises et l’amélioration des efforts de paix et de sécurité. Toutes ces thématiques cruciales ont aussi fait l’objet d’attentions particulières dans le Pacte pour l’Avenir adopté en septembre 2024.
La Suisse souhaite également apporter au Conseil de sécurité ses valeurs propres : efficacité, inclusivité et respect. Cependant, la retranscription de l’interview de la représentante permanente de la Suisse après des Nations unies – Pascale Christine Baeriswyl – réalisée le 27 septembre par PassBlue souligne que la situation géopolitique mondiale et les urgences liées prennent le dessus sur les points d’attention initiaux de la présidence suisse.
La Confédération suisse est un partenaire institutionnel phare de l’Observatoire Boutros-Ghali et un soutien financier de la nouvelle phase de l’Observatoire.