Le 29 juin dernier, Clémence Buchet-Couzy, chargée de recherche pour le GRIP (Groupe de recherche et d’information pour la paix et la sécurité) et l’OBG, est intervenue lors d’un événement intitulé « 75 ans de maintien de la paix des Nations unies : comment les missions de maintien de la paix des Nations unies peuvent-elles relever le défi de la désinformation/mésinformation ? » co-organisé par l’Institut Egmont et le Ministère des Affaires étrangères, du Commerce extérieur et de la Coopération au Développement.
Cet événement était organisé à l’occasion du 75e anniversaire du maintien de la paix de l’ONU, puisqu’en 1948 était envoyée la première opération de paix onusienne : l’ONUST (Organisme des Nations unies en charge de la surveillance de la trêve). Les principes fondamentaux et les ambitions qui sous-tendent les missions de maintien de la paix des Nations unies ont été accueillis avec espoir et optimisme ; les soldat·e·s de la paix des Nations unies ont reçu le prix Nobel de la paix en 1988. Depuis lors, la nature changeante des conflits et les nouvelles menaces ont mis à l’épreuve les missions de maintien de la paix de l’ONU. Les soldat·e·s de la paix sont désormais témoins des conséquences du changement climatique, de l’extrémisme violent et des réseaux illicites transnationaux, pour n’en citer que quelques-uns. Avec un Conseil de sécurité des Nations unies qui semble plus polarisé que jamais, les missions de maintien de la paix des Nations unies éprouvent de plus en plus de difficultés à atteindre les objectifs fondamentaux pour lesquels elles ont été créées.
Dans un tel contexte, la désinformation/la mésinformation et les perceptions déformées et trompeuses compliquent encore la tâche des soldats de la paix de l’ONU. Quelles sont les bonnes pratiques à appliquer pour mieux relever ce défi ? Les missions de maintien de la paix sont-elles suffisamment formées et soutenues pour relever ce défi ?
L’événement est revenu notamment sur les engagements de l’Action pour le maintien de la paix et l’Action pour le maintien de la paix plus (A4P+) pour relever ce défi, sur la communication stratégique mise en place par le Secrétariat général, sur la notion de guerre hybride, mais aussi sur la coopération Union Européenne – ONU pour contrer la désinformation ou encore sur le paysage informationnel et digital en Afrique et la façon dont il permet de comprendre l’ampleur du phénomène de désinformation sur le continent.
Structuration de l’événement :
Introduction : Hadja LAHBIB, Ministre des Affaires étrangères de la Belgique
Modération : Rory KEANE, United Nations Liaison Office for Peace and Security
Panel :
Naomi MIYASHITA, Département des Opérations de paix de l’ONU (DOP)
Benjamin MOLS, Service européen pour l’action extérieure (SEAE)
Bernard SIMAN, Institut Egmont
Clémence BUCHET-COUZY, Groupe de Recherche et d’Information sur la Paix et la Sécurité
Conclusions : Nina WILÉN, Institut Egmont