19 mars 2024

Maintien de la paix et développement économique : les incidences de la MINUSMA sur l’économie malienne

Selon les propres termes du rapport HIPPO, « le déploiement d’une opération peut avoir un effet de stimulation utile sur les capacités et l’économie de la communauté locale ». Participer au renforcement de l’économie du pays hôte, c’est aussi construire un environnement favorable à la paix et par conséquent participer à la stabilisation du pays hôte.

Le caractère multidimensionnel des missions permet à ces dernières d’agir sur un éventail de leviers dont l’économie fait partie. À cela s’ajoute, depuis presque trois décennies, une injonction onusienne constante d’augmenter la part des achats locaux dans le dispositif d’approvisionnement des opérations de paix.

Les budgets des opérations de paix (OP) s’élèvent chaque année à plusieurs milliards de dollars. Ces montants, outre de permettre de payer les indemnités et les salaires du personnel, assurent l’approvisionnement en biens et la prestation des services (et travaux) au profit des missions. Sur un budget global de 7,3 milliards de dollars (correspondant à l’exercice annuel de juillet 2017 à juin 2018) pour couvrir l’ensemble des missions, 1, 688 milliards a été consacré à ces achats en biens et services afin de pourvoir aux besoins du personnel déployé et mener à bien les opérations. Il n’est donc pas insensé d’imaginer qu’une partie des dépenses percolent dans les activités économiques locales.

 

Maintien de la paix et développement économique : les incidences de la MINUSMA sur l’économie malienne

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Claire Kupper était chargée de recherche et gestionnaire de projets au GRIP jusqu'en 2021. Licenciée en histoire de l’art, Claire Kupper a rejoint le GRIP en 2011 après une grande expérience dans le secteur associatif dans les domaines de l’humanitaire et de la coopération au développement et dans le secteur institutionnel à la Commission européenne. Elle a passé également plusieurs années sur le terrain, essentiellement en Afrique (entre autres en Côte d’Ivoire, République démocratique du Congo et Rwanda).

Elle s'intéresse en particulier aux questions de gouvernance des ressources naturelles et aux questions relatives aux sociétés civiles en Afrique subsaharienne. Depuis 2011, elle assure la supervision du monitoring trimestriel de la stabilité régionale dans le bassin sahélien et en Afrique de l’Ouest, et des travaux de recherche liés à cet espace. Enfin, depuis 2017, elle est également active au sein de l'Observatoire Boutros-Ghali du maintien de la paix.

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Michel Luntumbue est licencié en Sciences politiques et Relations Internationales et chargé de recherche au GRIP. Ses travaux portent sur les problématiques de l’amélioration de la sécurité humaine, la prévention des conflits, le renforcement de l’état de droit dans les pays d’Afrique centrale et occidentale, mais aussi sur le rôle des institutions régionales africaines, et l’architecture africaine de paix et sécurité (APSA). De 2017 à 2023, il a assuré la coordination scientifique de l’Observatoire Boutros-Ghali du maintien de la paix.

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