10 octobre 2024

L’interculturalité dans les opérations de paix onusiennes : état des lieux et pistes pour une prise en compte efficiente

Issue de la recherche sociologique et anthropologique, la notion d’interculturalité renvoie à l’idée de rencontres et de réciprocité dans les échanges entre « cultures » et personnes issues de « cultures » différentes, et par extension à la prise en compte des différences culturelles dans les interactions – notamment en vue d’en tempérer les écueils de communication. Le brassage entre personnes issues de cultures différentes est devenu une donnée centrale des engagements militaires contemporains et particulièrement des opérations de paix onusiennes, du fait de l’implication de troupes issues d’une diversité des nations. En même temps, nombre de ces OP déployées dans des pays en crise doivent faire face au défi de construire la paix dans la durée, ce qui implique une compréhension adéquate des contextes socioculturels, souvent complexes, dans lesquels elles interviennent. L’enjeu autour de l’interculturalité dans les opérations de paix revêt une double dimension, qui touche tant à l’interaction au sein des unités déployées dans le cadre des opérations de paix, qu’aux interactions entre ces dernières et les communautés hôtes.

L’auteur examine ici les enjeux spécifiques à l’interculturalité dans le contexte des opérations de paix des Nations unies, puis regarde comment l’ONU s’est saisie de cette question, tant du point de vue doctrinal qu’opérationnel. Sur la base de ce panorama ainsi dessiné, il émet une série de recommandations afin d’améliorer la prise en compte de ce facteur de compréhension et donc de réussite des opérations déployées.

 

L’interculturalité dans les opérations de paix onusiennes : état des lieux et pistes pour une prise en compte efficiente

Michel Luntumbue est licencié en Sciences politiques et Relations Internationales et chargé de recherche au GRIP. Ses travaux portent sur les problématiques de l’amélioration de la sécurité humaine, la prévention des conflits, le renforcement de l’état de droit dans les pays d’Afrique centrale et occidentale, mais aussi sur le rôle des institutions régionales africaines, et l’architecture africaine de paix et sécurité (APSA). De 2017 à 2023, il a assuré la coordination scientifique de l’Observatoire Boutros-Ghali du maintien de la paix.

Titulaire d'un master en justice pénale internationale, Charlotte Dieu est assistante de recherche au GRIP. Elle porte un intérêt particulier aux questions relatives à la paix, au DIH et à la protection des civils.

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