« “Nous Devons Rompre le Silence D’Une Manière ou D’Une Autre ” : Prévenir les violences sexuelles liées aux conflits dans les opérations de maintien de la paix de l’ONU», Center for Civilians in Conflict, 1er février 2023.
« “Nous Devons Rompre le Silence D’Une Manière ou D’Une Autre ” : Prévenir les violences sexuelles liées aux conflits dans les opérations de maintien de la paix de l’ONU», Center for Civilians in Conflict, 1er février 2023.
- Les missions doivent continuer à demander des fonds pour financer les postes clés de spécialistes du genre et des VSLC, mais aussi renforcer les formations sur les VSLC tout au long du déploiement
- Les États membres pourraient envisager que des civils et fonctionnaires en uniforme du gouvernement, hautement qualifiés et spécialisés sur les questions de genre, soient directement affectés aux missions de maintien de la paix mais aussi renforcer les formations pré-déploiements afin d’y intégrer des outils de lutte contre les VSLC
- Le Secrétariat de l’ONU devrait mettre en valeur l’expertise de genre dans les recrutements et nominations mais aussi mieux évaluer le personnel en uniforme sur sa compréhension des questions de genre et de VSLC avant son déploiement.
Gretchen Baldwin, « Expanding Conceptions of Conflict-Related Sexual Violence among Military Peacekeepers », IPI, 23 Juin 2022.
Gretchen Baldwin, « Expanding Conceptions of Conflict-Related Sexual Violence among Military Peacekeepers », IPI, 23 Juin 2022.
Jenna Russo, “UN Peacekeeping and Protection of Civilians from Sexual and Gender-Based Violence”, IPI, mai 2022.
Jenna Russo, “UN Peacekeeping and Protection of Civilians from Sexual and Gender-Based Violence”, IPI, mai 2022.
Donnely Phoebe, Mazurana Dyan et Papworth Evyn, « Blue on Blue: Investigating Sexual Abuse of Peacekeepers », IPI, april 2022.
Donnely Phoebe, Mazurana Dyan et Papworth Evyn, « Blue on Blue: Investigating Sexual Abuse of Peacekeepers », IPI, april 2022.
Jasmine Westendorf, « Sexual exploitation and abuse in peacekeeping: Connecting the dots », The Interpreter, The Lowy Institute, mars 2022.
Jasmine Westendorf, « Sexual exploitation and abuse in peacekeeping: Connecting the dots », The Interpreter, The Lowy Institute, mars 2022.
Mukesh Kapila, « Circles of impunity: why sexual violence by humanitarians and peacekeepers keeps happening », The Conversation, octobre 2021.
Mukesh Kapila, « Circles of impunity: why sexual violence by humanitarians and peacekeepers keeps happening », The Conversation, octobre 2021.
Angela Muvumba Sellström et al., « New Perspectives on Preventing Conflict-Related Sexual Violence », IPI Global Observatory, février 2021
“We Have to Try to Break the Silence Somehow:” Preventing Conflict-Related Sexual Violence through UN Peacekeeping, CIVIC, octobre 2020.
“We Have to Try to Break the Silence Somehow:” Preventing Conflict-Related Sexual Violence through UN Peacekeeping, CIVIC, octobre 2020.
“We Have to Try to Break the Silence Somehow:” Preventing Conflict-Related Sexual Violence through UN Peacekeeping, CIVIC, octobre 2020.
Litigating Peacekeeper Child Sexual Abuse », CRIN, janvier 2020
Litigating Peacekeeper Child Sexual Abuse », CRIN, janvier 2020
Shanna Krishner et Adam Miller, « Does peacekeeping really bring peace? Peacekeepers and combatant-perpetrated sexual violence in civil Wars », Journal of Conflict Resolution, octobre 2019.
Shanna Krishner et Adam Miller, « Does peacekeeping really bring peace? Peacekeepers and combatant-perpetrated sexual violence in civil Wars », Journal of Conflict Resolution, octobre 2019.
Selon cet article, le maintien de la paix limite le nombre de meurtres, mais il ne faut pas négliger son influence sur la violence non létale. En effet, cette publication évalue les incidences de l’action des Casques bleus sur la violence sexuelle. Le constat de départ est que les soldats de la paix rendent les abus plus « chers à payer » pour leurs auteurs et favorisent les initiatives institutionnelles et culturelles qui freinent cette catégorie de violence. L’article constate que les missions réduisent à la fois le risque de violence et en limitent la prévalence, mais également que les déploiements importants et les missions multidimensionnelles sont particulièrement efficaces sur la question. Les auteur.e.s formulent les trois recommandations suivantes : l’élargissement nécessaire des critères d’évaluation du maintien de la paix pour tenir compte de la violence non létale ; l’attention indispensable sur la taille des missions, leur capacité à utiliser la force et les programmes dirigés par des civils comme facteurs d’efficacité ; et le besoin de lutter efficacement contre la violence non létale exige des outils semblables à la lutte contre la violence létale.
Vanessa Jackson, « What Does April’s Security Council Resolution on Sexual Violence in Conflict Mean for Women and Girls? », IPI, octobre 2019.
Document PDF à télécharger
Vanessa Jackson, « What Does April’s Security Council Resolution on Sexual Violence in Conflict Mean for Women and Girls? », IPI, octobre 2019.
En avril 2019, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté sa neuvième résolution portant sur les femmes, la paix et la sécurité. Cette résolution se concentre particulièrement sur la lutte contre les violences sexuelles commises dans le cadre de conflits. Cet article tente ainsi de définir ce que les femmes et les filles vivant dans une zone affectée par un conflit peuvent attendre de cette résolution. Selon Vanessa Jackson, pour que cette résolution ait un impact significatif, le Conseil de sécurité doit traduire cet engagement politique en actions concrètes sur le terrain, qui bénéficieront aux survivantes de violences sexuelles dans tous les pays affectés par des conflits. Plus loin encore, la meilleure façon d’y parvenir, selon l’auteure, serait d’adopter des résolutions propres à chaque pays, précisant le rôle et les responsabilités des Casques bleus, du gouvernement, des parties au conflit et des acteurs humanitaires, notamment concernant le volet prévention des violences sexuelles.
Nathalie Durhin, « Les opérations de maintien de la paix des Nations unies : le problème des violences sexuelles», Revue de défense nationale, décembre 2017.
Nathalie Durhin, « Les opérations de maintien de la paix des Nations unies : le problème des violences sexuelles», Revue de défense nationale, décembre 2017.
Dans cet article, Nathalie Durhin revient sur la nouvelle politique des Nations unies mise en place pour lutter contre les cas récurrents d’abus et d’exploitations sexuelles (AES) attribués aux Casques bleus. Les allégations, qui jusque-là étaient étouffées par les Nations unies, ont connu un fort traitement médiatique depuis plusieurs années (notamment dans le cadre de la MINUSCA) et révélés de profonds dysfonctionnements au sein de l’organisation. Elle rappelle qu’à la suite du rapport Deschamps publié au printemps 2016, le Secrétaire général des Nations unies a nommé une coordinatrice spéciale chargée d’améliorer la réponse au AES. La nouvelle politique, censée marquer un tournant, repose sur plusieurs axes majeurs : fin de l’impunité, action centrée sur les victimes, partenariat avec la société civile et les acteurs extérieurs, et communication stratégique. Nathalie Durhin estime que cette approche « innovante, globale et énergique » qui intègre l’ensemble des États membres et les responsabilise à tous les niveaux dans la lutte contre les AES, devrait permettre d’abaisser les cas d’AES sur le long terme. Néanmoins, même si cela n’a pas été exprimé officiellement, il est fort probable que dans un premier temps, les cas d’AES augmentent en raison de la mise en œuvre des nouvelles procédures mais aussi de l’amélioration des enquêtes. Néanmoins, Nathalie Durhin n’est pas en accord avec les chercheurs qui estiment que la « politique du genre », plaçant l’équité au centre des contingents, est la solution idéale pour réduire les violences. En effet, les violences sexuelles ne sont pas commises uniquement contre les femmes et la présence des femmes dans les contingents pourra difficilement empêcher les hommes de passer à l’acte. En somme, selon l’auteure, la nouvelle politique des Nations unies de la lutte contre les cas d’AES, caractérisée par une profonde remise en cause interne, se démarque de celles qui l’ont précédées depuis quinze ans, et devrait porter ses fruits d’ici quelques années.
Stephen Moncrief, “Military socialization, disciplinary culture, and sexual violence in UN peacekeeping operations », Journal of Peace Research, septembre 2017.
Stephen Moncrief, “Military socialization, disciplinary culture, and sexual violence in UN peacekeeping operations », Journal of Peace Research, septembre 2017.
Dans un article Stephen Moncrief, propose plusieurs pistes pour combattre les cas récurrents d’exploitations et d’abus sexuels (EAS) perpétrés par les Casques bleus à l’encontre des populations civiles. Tout d’abord, il est nécessaire, selon cet auteur, d’étudier de manière plus approfondie et différenciée les cas d’EAS, considérés comme des formes de violence post-conflictuelle. En effet, en se basant sur l’ensemble des allégations enregistrées, les Nations unies ont mis en place des mesures permettant de lutter uniquement contre la forme « la plus commune » de cas d’exploitation et d’abus sexuels. Cependant, les cas d’EAS sont loin d’être uniformes et leur nombre varie considérablement en fonction des OMP. Stephen Moncrief attribue les cas récurrents d’EAS au manque de rigueur dans le choix de certains contingents onusiens mais aussi au manque de discipline dans le commandement des OMP. Les OMP étant composées de contingents militaires très hétérogènes et aux nationalités diverses, il arrive que certains soldats employés par les Nations unies aient déjà perpétré des cas d’EAS dans des conflits précédents. Il est donc possible que des Casques bleus aient internalisé pleinement la violence sexuelle militaire comme une norme sociale. Néanmoins, recourir uniquement aux contingents qui n’ont jamais été accusés de tels crimes ne résoudrait pas le problème, selon le chercheur. En effet, les OMP constituent un environnement d’intervention unique, avec leurs propres normes et processus de socialisation. Ces derniers limiteront ou faciliteront la persistance des cas d’exploitations et d’abus sexuels. Selon Stephen Moncrief, nombre de cas d’EAS sont directement liés à une défaillance dans les structures disciplinaires des Nations unies. Il arrive en effet que les hommes qui représentent le bas de la hiérarchie de commandement de la mission tolèrent ces exactions. Par conséquent, les Nations unies doivent d’une part, s’assurer que les bataillons qu’elles emploient dans les OMP n’aient aucun passif en termes de violences sexuelles, et, puisque cette seule condition n’est pas suffisante, il est essentiel que les Nations unies développent des mécanismes crédibles pour renforcer la discipline au sein de ses contingents de Casques bleus.
Jeni Whalan, “Dealing with Disgrace : Adressing Sexual Exploitation and Abuse in UN Peacekeeping », IPI, août 2017.
Jeni Whalan, “Dealing with Disgrace : Adressing Sexual Exploitation and Abuse in UN Peacekeeping », IPI, août 2017.
Dans cet article Jeni Whalan a proposé un ensemble de recommandations pour améliorer le caractère novateur de la résolution 2272 du Conseil de sécurité dans la lutte contre la récurrence des exploitations et des atteintes sexuelles. Malgré des condamnations morales très dures à cette encontre et les nombreuses tentatives de réformes onusiennes depuis une vingtaine d’années, les cas de viols et d’abus sexuels dans les OMP restent encore multiples. Néanmoins, pour Jeni Whalan, la résolution 2272 marque un tournant puisque par son caractère contraignant, elle montre la volonté des Nations unies de rompre avec le relatif silence autour de cette problématique, elle propose ainsi des recommandations pour mettre en œuvre les objectifs de cette résolution.