Le 5 septembre, l’Assemblée générale des Nations unies (AGNU) réunie en séance plénière, a adopté dix projets de texte, nombre d’entre eux portaient sur la coopération entre l’ONU et différentes organisations intergouvernementales.
La France, a soumis le projet de résolution (A/79/L.121), intitulé « Coopération entre l’Organisation des Nations unies et l’Organisation internationale de la Francophonie ». Le texte a été adopté par 167 voix pour, une voix contre (États-Unis) et trois abstentions (Azerbaïdjan, Türkiye et Soudan du Sud). En 2023 déjà l’AGNU avait adopté par consensus une résolution sur la coopération entre l’ONU et l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) (A/77/L.97) qui portait sur les avancées de coopération entre les deux organisations entre juillet 2021 et mai 2023.
Le texte de 2025 a été présenté par la France en sa qualité de pays hôte du XIXᵉ Sommet de la Francophonie (Villers-Cotterêts, octobre 2024), et de sa présidence du Sommet jusqu’en 2026. Il réitère l’importance du multilinguisme au sein des Nations unies et souligne les différents projets de collaboration entre les deux institutions dans les domaines de la paix et de la sécurité, du développement durable, des droits humains et de la diversité culturelle et linguistique. Il se félicite des actions conjointes entreprises à divers niveaux comme l’alerte précoce et de la prévention des crises et des conflits. La résolution met particulièrement en lumière le rôle de l’OIF dans la gestion et prévention des crises et dans la promotion de la participation des femmes et des jeunes.
Le texte souligne l’importance de la langue française notamment pour le personnel déployé dans les opérations de maintien de la paix dans des paix francophones ou à dominante francophone. La résolution propose ainsi de renforcer la présence de personnel francophone au sein des opérations de maintien de la paix permettant une meilleure communication et des échanges culturels. La résolution réitère l’importance de la langue française ainsi que des projets liés à la francophonie notamment en termes de droits humains, de développement de gouvernance démocratique et également d’éducation. Elle invite également à faire appel à l’Organisation internationale de la Francophonie afin de poursuivre l’élimination des disparités entre l’emploi de l’anglais et l’emploi des autres langues officielles dans l’Organisation des Nations Unies. Elle appelle à renforcer la coopération avec l’Organisation internationale de la Francophonie et l’Institut de la Francophonie pour le développement durable et constate le succès d’opérations telles les activités menées au titre du fonds « La Francophonie avec Elles ».
Dans cette résolution, le travail effectué par l’Observatoire Boutros-Ghali (OBG) est salué ainsi que la synergie entre l’OBG et l’OIF :
« Se réjouit du bon fonctionnement de l’Observatoire Boutros-Ghali du maintien de la paix, géré par le Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité (GRIP), qui constitue notamment un cadre d’échanges entre experts et personnalités francophones issus de pays fournissant des contingents, et se propose d’accompagner les États francophones dans leurs démarches visant à mieux préparer leur participation aux opérations de maintien de la paix, en particulier celles qui sont déployées en milieu francophone, et encourage vivement la poursuite d’une collaboration active entre l’Organisation internationale de la Francophonie et la Commission de consolidation de la paix ».
Rédaction : Chloé Bemba, assistante de recherche au GRIP.