Paul-Simon Handy, « L’incertitude mondiale appelle à revoir les soutiens à la paix de l’UA », Institut d'Études de Sécurité, mai 2025.

Lien vers l'article

Paul-Simon Handy, « L’incertitude mondiale appelle à revoir les soutiens à la paix de l’UA », Institut d'Études de Sécurité, mai 2025.

Dans cet article publié par l’Institut d’Études de Sécurité (Institute for Security Studies – ISS), Paul-Simon Handy, directeur régional de l’ISS pour l’Afrique de l’Est, suggère une refonte des opérations de soutien à la paix (OSP) de l’Union africaine (UA), qui lui permettrait de s’adapter à la transformation en cours de l’ordre international.

Les États-Unis envisageant de cesser tout financement des opérations de paix, et l’UE accordant plus d’attention à la guerre en Ukraine, les OSP font face à des incertitudes budgétaires majeures.

Les États membres de l’UA doivent faire preuve d’inventivité car les OSP nécessitent des financements qui dépassent leurs capacités et celles des organisations régionales. Si des efforts ont été faits pour atteindre l’objectif de 400 millions USD du Fonds pour la paix de l’UA, utiliser ces ressources pour les OSP l’épuiserait. Même avec la contribution de partenaires occidentaux, le nombre de foyers de conflit en Afrique fait douter de la viabilité de cette option.

Pour l’auteur, le nouveau modèle des OSP devrait reposer sur quatre principes :

  • Des mandats clairs et limités, avec un maximum de trois objectifs principaux, principalement dans les domaines de la politique et de la sécurité ;
  • Des déploiements limités dans le temps, afin d’éviter l’inertie institutionnelle des déploiements prolongés ;
  • Des critères sélectifs pour les pays contributeurs de troupes, pour résoudre des problèmes persistants de commandement et de contrôle ;
  • Des déploiements multidisciplinaires, axés sur la demande et adaptés à chaque situation.

Renforcer la dimension politique des OSP est essentiel car les missions de paix prolongées résultent souvent de l’incapacité des parties prenantes à élaborer des solutions politiques durables.

La valeur de l’UA réside dans sa légitimité politique et diplomatique. Selon Paul-Simon Handy, elle devrait donc améliorer les capacités de ses unités politiques et de ses instruments diplomatiques.

Le Conseil de paix et sécurité de l’UA pourrait contribuer à la gestion des conflits en élaborant des instruments de responsabilisation pour inciter les parties d’un conflit à dialoguer et à se conformer aux cadres convenus. Cela pourrait passer par un régime de sanction. Cependant, la résistance des États membres face aux sanctions représente une menace pour la crédibilité de l’UA.

Des changements normatifs substantiels sont nécessaires dans l’ensemble du cycle de gestion des crises de l’UA pour résoudre l’instabilité persistante du continent.

Daeun Jung, « Complementary or Conflictual? Legitimation Struggles in the African Union – United Nations Peacekeeping Partnership », International Peacekeeping, mars 2025.

Lien vers l'article

Daeun Jung, « Complementary or Conflictual? Legitimation Struggles in the African Union – United Nations Peacekeeping Partnership », International Peacekeeping, mars 2025.

Dans cet article publié dans la revue International peacekeeping, la chercheuse Daeun Jung examine les luttes de légitimation dans le partenariat entre l’ONU et l’Union Africaine (UA) dans les opérations de maintien de la paix en Afrique à partir d’une analyse de discours, de rapports officiels, de résolutions et de communiqués.

En premier lieu, la base légale des OP est sujette à des discours de (dé)légitimation. D’un côté, l’ONU insiste sur la supériorité juridique du Conseil de sécurité sur les OP, affirmant ainsi un lien hiérarchique sur l’UA. De son côté, et bien que la primauté du CSNU dans le maintien de la paix ne soit pas discutée par l’UA, cette dernière émet des contestations d’ordre normatif. Par exemple, l’absence de sièges africains au CSNU et l’importance d’une appropriation des missions africaines par les pays africains sont souvent soulignées. L’UA oppose donc à la légitimité légale de l’ONU sa reconnaissance politique supérieure.

En second lieu, l’UA met en avant sa faculté d’action rapide, en pointant du doigt la lenteur de déploiement d’une action onusienne. Elle met ainsi en évidence sa connaissance du terrain et sa capacité d’intervention initiale en Afrique. Les Nations unies répondent en insistant sur la standardisation des mandats, et critiquent la capacité des opérations de l’UA à s’y conformer. Enfin, les discours de (dé)légitimation portent aussi sur les aspects doctrinaux. Alors que le maintien de la paix onusien est cadré par les normes strictes de consentement de l’État hôte, d’impartialité et de non-usage à la force, les actions de l’UA correspondent plus à une imposition de la paix – qui peut comprendre des interventions robustes notamment dans le domaine de l’antiterrorisme. Les déclarations de l’UA sur cette action plus offensive contrastent avec les missions onusiennes plus prudentes, ce qui peut être perçu comme de l’indifférence par les pays hôtes et les civils.

À travers son analyse, l’autrice avance que ces rivalités interinstitutionnelles sont inhérentes à la relation de coopération entre différentes organisations. À travers des discours de légitimation et de délégitimation, les institutions régionales et internationales rendant leurs différences plus visibles sans pour autant remettre en cause la capacité d’agir et/ou le bienfondé de la collaboration ONU-UA. Ce travail met en évidence des dynamiques de rivalités qui pourraient s’accroitre à l’avenir, notamment avec l’émergence possible de partenariats régionaux-globaux dans le maintien de la paix.

Bitania Tadesse et Jenna Russo, « UN Support to African Union–Led Peace Support Operations: What Next for Resolution 2719? », IPI, septembre 2024.

Lien vers l'article

Bitania Tadesse et Jenna Russo, « UN Support to African Union–Led Peace Support Operations: What Next for Resolution 2719? », IPI, septembre 2024.

Dans cette nouvelle étude de l’International Peace Institute, Jenna Russo et Bitania Tadesse s’interrogent sur les suites à donner à la résolution 2719 (2023) qui entérine le financement par l’ONU d’opérations de soutien à la paix (OSP) menées par l’Union africaine (UA). Si cette résolution stipule les conditions d’établissement de tels OSP, de nombreux aspects restent à clarifier afin de pouvoir concrètement la mettre en place. Les autrices proposent un tour d’horizon des clarifications et défis qui doivent encore être adressés afin de pouvoir opérationnaliser cet outil. Tout d’abord, elles estiment qu’il faudrait définir davantage les conditions nécessaires au déclenchement du processus initial de planification conjointe, ainsi que le niveau précis de contrôle que le Conseil de sécurité devrait maintenir sur les missions autorisées par la résolution. Deuxièmement, il faudrait clarifier les aspects budgétaires, puisque la résolution plafonne à 75 % le financement par les contributions statutaires de l’ONU. La responsabilité financière des 25% restant n’est à l’heure actuelle pas attribuée et reste une inconnue non négligeable. Troisièmement, il faudrait préciser la manière dont les règlements et règles de financement de l’ONU seront adaptés aux besoins des OSP de l’UA. Plus pragmatiquement, il reste des incertitudes autour de la question des taux de remboursement pour les pays contributeurs, et de la répartition des responsabilités entre l’ONU et l’UA quant à l’élaboration et la gestion des budgets des missions. De manière plus transversale, se pose donc la question du niveau de coordination et de coopération entre les corps décisionnaires onusiens et de l’UA, une condition essentielle au bon fonctionnement de la mission, mais là encore peu structurée à l’heure actuelle. Les autrices identifient quatre étapes nécessaires à la mise en place effective des OSP de l’UA :
  1. L’ONU et l’UA doivent travailler à la définition et à la clarification des mécanismes de planification conjointe et de coordination de leurs actions entre elles. Il s’agit d’institutionnaliser et de standardiser les processus visant à mandater et opérationnaliser le déploiement d’une telle opération, afin de clarifier les rôles de chacun et les étapes à suivre.
  2. Les acteurs internationaux, l’ONU, l’UA mais aussi l’UE et d’autres donateurs, doivent s’entendre sur la provision des 25% de budget manquant et également considérer le risque d’une situation de sous-financement.
  3. Tant l’ONU que l’UA doivent adresser le besoin de développer des unités et départements spécifiques à la gestion des OSP, ce qui implique de part et d’autre une montée en capacité essentielle à la bonne gestion institutionnelle de ces outils.
  4. Un ensemble de règles et règlements onusiens doivent être révisés ou développés afin de créer les conditions nécessaires à la bonne tenue des OSP.

Meressa K. Dessu « AU Police need a greater hand in peace and security governance », Institut d’études de sécurité, juillet 2024.

Lien vers l'article

Meressa K. Dessu « AU Police need a greater hand in peace and security governance », Institut d’études de sécurité, juillet 2024.

Meressa K. Dessu, chercheur sénior et coordinateur de formation de l’Institut d’études de sécurité (ISS), est l’auteur d’un nouvel article consacré au rôle de la police de l’Union africaine (UA) dans la consolidation de la paix. Dessu constate que cette police est sous-utilisée et recommande aux institutions continentales de redoubler sa voix au sein des organismes de prise de décision.

Dans l’article, l’auteur souligne que la criminalité organisée est l’une des deux causes majeures de l’insécurité en Afrique, l’autre étant le conflit armé. Pour s’attaquer à cette problématique, il ne suffit pas de recourir uniquement aux composantes militaires et civiles dans les opérations de soutien de la paix (OSP). En effet, il faut aussi inclure la composante policière, qui présente des avantages comparatifs par rapport aux contingents militaires, notamment en ce qui concerne la restauration de l’État de droit, la prévention de la criminalité, la justice, les droits humains, la police de proximité ainsi que le renforcement des capacités des corps policiers nationaux. Pour soutenir son propos, Dessu s’appuie sur les preuves empiriques tirée d’études comme celle de Charles T. Hunt en 2020 sur les bénéfices de la police pour la protection des civils dans le maintien de la paix.

Cependant, en dépit de l’adoption de l’approche multidimensionnelle sur le papier, depuis 2000, l’Union africaine a déployé 27 OSP, dont seulement deux incluaient des policiers, dans le cadre des opérations au Darfour et en Somalie. Pour remédier à ce manque, l’article appelle à inclure une représentation de la police de l’UA au sein du Conseil de paix et sécurité et du Comité technique spécialisé sur la défense, la sécurité et la sureté (CTSDSS). Par ailleurs, selon Dessu, la Commission de l’UA devrait créer un bureau pour un nouveau Conseiller de police en chef.

Enfin, l’article insiste sur le fait que, bien que l’UA reconnaisse l’importance de la police pour les OSP et les autres efforts de consolidation de la paix, les déficits structurels et institutionnels entravent une coordination efficace ainsi que l’exploitation optimale des capacités présentes, mais peu utilisées.

« Robust engagement could address shaky security in Democratic Republic of Congo », Peace and Security Council Report, Institute for Security Studies, mai 2024.

Lien vers l'article

« Robust engagement could address shaky security in Democratic Republic of Congo », Peace and Security Council Report, Institute for Security Studies, mai 2024.

Un rapport du Peace and Security Council Report, est revenu sur la situation sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) et les obstacles persistants qui bloquent les différentes initiatives de résolution. L’article souligne qu’une stratégie claire et efficace de l’Union africaine (UA) dans l’Est de la RDC et pour la région des Grands Lacs dans son ensemble, pourrait permettre de dépasser ces obstacles et résoudre la situation.

L’article souligne que le paysage sécuritaire dans l’Est de la RDC et dans la région des Grands Lacs devient de plus en plus instable. Face à ces défis, plusieurs initiatives militaires et politiques régionales ont émergé, souvent concurrentes et inefficaces. L’UA a tenté de répondre à ces problèmes, mais l’absence d’une stratégie d’engagement cohérente a limité son impact. Une stratégie unifiée pourrait ainsi améliorer l’efficacité des efforts de stabilisation.

L’article revient ainsi que ces différentes tentatives et les raisons de leur échec. Tout d’abord le Processus de Nairobi, dirigé par l’ancien président kenyan Uhuru Kenyatta sous l’égide de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC). Ce processus impliquait le déploiement de forces régionales de novembre 2022 à décembre 2023, contribuant à la protection des civils et facilitant un bref cessez-le-feu. Cependant, la RDC a expulsé les forces de l’EAC en novembre 2023 en raison de leur incapacité à désarmer les groupes armés comme le M23, sapant ainsi le processus de paix et tendant les relations RDC-Kenya.

Ensuite, la Mission de la Communauté de Développement de l’Afrique australe (SADC) en RDC (SAMIDRC), qui a pris la relève en décembre 2023, a également rencontré des difficultés. Les limitations logistiques et opérationnelles, le nombre insuffisant de troupes et l’opposition du Rwanda ont entravé son efficacité.

Enfin, le Processus de Luanda, dirigé par le président angolais João Lourenço pour le compte de l’UA, reste une initiative politique active. Il visait à coordonner et harmoniser les efforts de paix régionaux. Cependant, la méfiance et l’animosité entre la RDC et le Rwanda continuent de poser des obstacles.

L’article de PSC Report souligne que l’UA a apporté son soutien aux processus en cours pour endosser les décisions issues des efforts régionaux et collaborer avec des initiatives régionales ad hoc sous le principe de subsidiarité. Cependant, son manque d’implication directe a été critiqué comme insuffisant, soulignant la nécessité d’une stratégie d’engagement bien définie. À ce jour, le Cadre de Paix, de Sécurité et de Coopération pour la RDC et les Grands Lacs, signé en 2013, reste l’initiative la plus significative de l’UA. Il réunit treize pays et quatre institutions garantes. Une telle stratégie pourrait être un cadre de recherche de solutions sans dupliquer les efforts ou entrer en concurrence avec les initiatives régionales.

Allen Nate, Mazurova Nicole, « Le partenariat entre l’Union africaine et les Nations unies est essentiel pour l’avenir des opérations de paix en Afrique », Centre d’études stratégique de l’Afrique, mai 2024.

Lien vers l'article

Allen Nate, Mazurova Nicole., « Le partenariat entre l’Union africaine et les Nations unies est essentiel pour l’avenir des opérations de paix en Afrique », Centre d’études stratégique de l’Afrique, 21 mai 2024.

Dans cet article du Centre d’études stratégiques de l’Afrique (CESA), Nate Allen et Nicole Mazurova, tous deux chercheurs au CESA, expliquent l’importance de la résolution 2719 (2023) du Conseil de sécurité des Nations unies qui fournit un cadre permettant aux opérations de paix dirigées par l’Union africaine (UA) d’accéder au financement des Nations unies par le biais de contributions statutaires. Les auteurs argumentent que la résolution 2719 arrive à un moment de changement et d’incertitude pour les opérations de paix en Afrique. En effet, la persistance des conflits armés a contribué à un sentiment croissant de désillusion à l’égard des opérations de paix multilatérales. Ces frustrations sont en partie dues à un décalage entre les attentes et les apports réels des opérations de paix dans la gestion des conflits. Selon les auteurs, ce décalage reflète la nécessité d’apporter de meilleures réponses collectives aux défis sécuritaires en Afrique.

 Les auteurs appellent également à la prudence dans l’application de la résolution. Ils identifient notamment quatre critères comme point de départ pour réfléchir aux conditions de déploiement d’une opération de paix et à la manière d’élaborer un mandat afin de maximiser les chances de succès de l’opération. Ces critères sont : 1) le consentement du gouvernement hôte, 2) les processus politiques à mettre en œuvre (accord de paix, transition démocratique, etc. ), 3) le consensus régional et 4) le soutien populaire. La présence limitée d’un critère ne devrait pas nécessairement disqualifier le déploiement d’une opération de paix, mais il convient toutefois de l’identifier comme un défi potentiel et de le relever de manière proactive.

Aussi, les auteurs énoncent les enseignements à tirer des précédentes collaborations entre l’ONU et l’UA. Selon les auteurs il faudrait accepter les spécificités des deux organisations pour renforcer les avantages comparatifs de chacune des parties. Notamment, L’ONU dispose d’un avantage certain dans la fourniture d’un soutien logistique et de capacités d’habilitation tandis que l’UA devrait fournir la plupart des troupes et pourrait être la mieux placée pour prendre la tête des négociations politiques. Les auteurs concluent en soulignant l’importance de dépasser le paradigme militaro-centré qui a motivé de nombreuses opérations de paix en Afrique ces dernières années. Selon les auteurs, les opérations de paix devraient se concentrer sur ce qu’elles font historiquement le mieux : favoriser les cessez-le-feu, les règlements politiques et les accords de paix, et servir de porte-parole et d’intermédiaire entre les acteurs militaires et civils en temps de guerre.

Benjamin Petrini, « Peacekeeping in Africa: from UN to regional Peace Support Operations », International Institute for Security Studies, mars 2024.

Lien vers l'article

Benjamin Petrini, « Peacekeeping in Africa: from UN to regional Peace Support Operations », International Institute for Security Studies, mars 2024.

Dans cet article de l’International Institute for Security Studies (IISS), Benjamin Petrini, chercheur associé à l’IISS, fait l’état du déclin des opérations de paix des Nations unies en Afrique et met en lumière la possibilité future d’un support de l’ONU au maintien de la paix de l’Union africaine (UA). L’auteur déclare que la fin de la MINUSMA et de la MONUSCO représente un tournant pour le maintien de la paix des Nations unies en Afrique. Ce tournant s’effectue parallèlement à la multiplication des opérations de soutien à la paix (OSP) dirigées par l’Union africaine, dans un contexte profonds changements dans les conflits armés en Afrique.

L’auteur met cependant en exergue les inquiétudes quant à la capacité des forces régionales à combler un éventuel vide sécuritaire laissé par les Nations unies, non seulement en termes de capacité à protéger les droits de l’homme, mais aussi quant à leur capacité à sauvegarder les intérêts économiques régionaux, en particulier dans les zones riches en minerais. Pour que les OSP remplacent pleinement les opérations de paix des Nations unies, des réformes institutionnelles sont nécessaires au niveau de l’UA pour améliorer la légitimité des OSP. Ce processus devrait inclure l’articulation d’une vision commune de la paix et de la stabilité sur le continent afin que le maintien de la paix en Afrique se détache d’un simple soutien à la sécurité des gouvernements en place.

L’auteur conclut en questionnant l’autonomie et l’indépendance des OSP, largement financées par les Nations unies et des donateurs extérieurs. Si la récente résolution 2719 (2023) du Conseil de sécurité des Nations unies fait progresser le partenariat ONU-UA pour les opérations de maintien de la paix, la dépendance financière réduit la marge de manœuvre des OSP en ce qui concerne le calendrier, la portée et les mandats des missions. À plus long terme, l’auteur affirme que cela risque d’entraver le développement d’approches régionales de résolution des conflits et de processus diplomatiques autonomes sur le continent.

Jaïr van der Lijn, « Fit for Purpose : Effective Peace Operation Partnerships in an Era of Non-Traditional Security Challenges », SIPRI, février 2024.

Lien vers l'article

Jaïr van der Lijn, « Fit for Purpose : Effective Peace Operation Partnerships in an Era of Non-Traditional Security Challenges », SIPRI, février 2024.

Un nouveau rapport du SIPRI, rédigé par Jaïr van der Lijn, chercheur principal et directeur du programme sur les opérations de paix et la gestion des conflits du SIPRI, s’intéresse à l’efficacité des partenariats des opérations de paix (OP) face aux défis sécuritaires non traditionnels. Plus précisément, l’étude examine les activités actuelles ainsi que le potentiel des opérations de paix face à ces enjeux.

Parmi les défis sécuritaires non traditionnels, Van der Lijn inclut le terrorisme et l’extrémisme violent, la criminalité organisée, la migration irrégulière et la traite des êtres humains, la dégradation environnementale et la rareté des ressources, ainsi que les épidémies et les pandémies. Bien que les OP multilatérales n’aient pas été les principaux acteurs face à ces enjeux, au cours des 30 dernières années elles ont néanmoins mené des activités liées à ces défis. La lutte contre la criminalité organisée est devenue un domaine d’action courant au sein des OP onusiennes, à la différence du contreterrorisme et du contrôle migratoire qui n’ont pas encore été complètement intégrés parmi les fonctions des OP, ce qui demeure un sujet controversé. Bien que la rareté des ressources ait été prise en compte dès les années 1990, le changement climatique oblige désormais les OP à agir bien au-delà de l’impact environnemental des missions. Par rapport aux épidémies, les opérations de paix de l’ONU ont déjà été déployées dans des terrains touchés par Ébola, le choléra ou le SIDA, et ont par conséquent développé des capacités à cet égard.

Dans un contexte dans lequel les opérations multidimensionnelles de l’ONU seront plutôt remplacées par des opérations régionales ou des coalitions ad hoc, ainsi que par des missions politiques, la présence internationale sera confrontée à une fragmentation des approches et à un manque de mémoire institutionnelle, affirme l’auteur. De plus, cela risque de rendre compliqué les stratégies et analyses conjointes ainsi que la division de tâches entre les acteurs. Le rapport souligne également qu’une grande partie des états du Sud global voient l’incorporation des enjeux non traditionnels dans les OP comme une ingérence dans les affaires internes des pays hôtes, allant bien au-delà des tâches mandatées.

Selon l’auteur, même si plusieurs OP sont dépassées par des mandats trop expansifs qui ne prennent pas en compte leurs capacités, les conséquences des défis non traditionnels en termes de déstabilisation des sociétés, des processus de paix et des progrès sécuritaires, imposent la nécessité d’y agir. En effet, van der Lijn constate que les OP disposent souvent des ressources et de la logistique nécessaires et sont donc bien placées pour coordonner les acteurs présents. À cet effet, le rapport du SIPRI conclut avec les recommandations suivantes :

  • Développer des politiques sur les défis sécuritaires non traditionnels.
  • Mieux coordonner la division du travail.
  • Investir dans l’analyse, la planification, la formation, la mise en œuvre et l’évaluation conjointes.
  • Renforcer la conscience politique au sein des opérations par rapport à leur contexte.
  • Soutenir les processus de transition.
  • Établir des forums pour la coopération entre les pays et les organisations.

Clémence Buchet-Couzy et Mathilde Verrier, « L’Union européenne et les enjeux de paix et sécurité en Afrique - Bilan et perspectives », GRIP, Note infographique, janvier 2024.

Lien vers l'article

Clémence Buchet-Couzy et Mathilde Verrier, « L’Union européenne et les enjeux de paix et sécurité en Afrique - Bilan et perspectives », GRIP, Note infographique, 30 janvier 2024.

Dans cette note infographique publiée sur le site du Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité (GRIP), organisation qui gère le projet OBG, les deux autrices, Clémence Buchet-Couzy et Mathilde Verrier font le point sur l’action de l’Union européenne (UE) sur le continent africain dans les domaines de la paix et de la sécurité.

Elles reviennent d’abord sur le cadre législatif et normatif qui oriente la politique sécuritaire de l’UE en Afrique, en faisant la différence entre les Accords et Conventions adoptées dans le cadre des relations entre l’UE et les pays de la zone Afrique-Caraïbes-Pacifique (ACP), la Stratégie commune Afrique-UE, où l’Union africaine est le principal interlocuteur de l’UE, et enfin trois stratégies régionales (Sahel, Golfe de Guinée et Corne de l’Afrique).

Ensuite, Clémence Buchet-Couzy et Mathilde Verrier décrivent les différents instruments budgétaires qui permettent à l’UE de financer ses activités de paix et sécurité en Afrique. Depuis 2021, l’UE a mis en place un nouveau cadre budgétaire pour la période 2021 – 2027, avec la création de l’Instrument de voisinage, de coopération au développement et de coopération internationale (NDICI) appelé Global Europe, qui finance de nombreuses activités liées à la paix à la sécurité, et possède un programme géographique dédié à l’Afrique subsaharienne. La même année, un fonds hors-budget appelé la Facilité Européenne pour la paix (FEP) a également été adopté et permet à l’UE de financer des activités sécuritaires et militaires. L’Afrique est, après l’Ukraine, le premier destinataire de ce fond.

Les deux autrices s’intéressent en particulier aux missions dites PSDC (Politique européenne de sécurité et de défense commune), déployées depuis 2003, en majorité sur le continent africain, et qui peuvent être civiles ou militaires. Le continent africain a servi à l’UE de terrain d’expérimentation pour ses missions PSDC, particulièrement celles militaires. Aujourd’hui, le continent héberge 12 missions, dont 7 militaires, 4 civiles et une mixte (nouvelle initiative dans le golfe de Guinée). Les missions civiles sont majoritairement des missions de renforcement des capacités des forces de l’ordre et de soutien à la réforme du secteur de la sécurité (RSS). La plupart des missions militaires en Afrique sont des missions de soutien, de formation et d’entraînement des forces de sécurité et de défense locales. Un bon nombre de ces missions sont déployées en environnement francophone, au Mali, en Centrafrique et au Niger (supprimée en décembre 2023). Ces dernières ont connu d’importantes difficultés ces dernières années, particulièrement au Mali et au Niger, ce qui remet plus largement en question l’engagement de l’UE dans la région.

La note conclue en soulignant que l’UE est actuellement dans une phase d’examen profond de ses activités de paix, sécurité et défense sur le continent africain.

Un entretien vidéo avec Clémence Buchet-Couzy a également été publié à ce lien.

Cédric de Coning, « The Unintended Consequences of UN financial support for AU Peace Support Operations », ACCORD, décembre 2023.

Lien vers l'article

Cédric de Coning, « The Unintended Consequences of UN financial support for AU Peace Support Operations », ACCORD, Décembre 2023.

Dans cet article publié par ACCORD, Cédric de Coning, conseiller principal au sein d’ACCORD, souligne que les opérations de soutien à la paix (OSP) de l’Union Africaine (UA) par le biais des Nations unies aura des conséquences négatives potentielles qu’il est crucial de prendre en compte. Il rappelle que l’UA a adopté une position commune sur le financement des OSP et que la résolution de l’ONU à ce sujet est en cours de négociation (la résolution a été votée après la publication de l’article).

La première des conséquences négatives est la possible perte d’initiative africaine puisque le financement des OSP par l’ONU impliquerait une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU (CSNU). Particulièrement, lorsqu’il s’agit d’un montant important il est d’usage au sein du CSNU que le porteur de plume soit un des membres permanents, donc pas un Etat africain. Or, l’auteur insiste sur le fait que l’expérience africaine de ces deux dernières décennies montre que pour des opérations d’imposition de la paix, il faut avoir une prise de décision au plus haut niveau des chefs de l’Etat et de gouvernements. Une prise de décision au niveau des ambassadeurs, comme c’est le cas au CSNU, ne serait pas adaptée, surtout quand les pays africains ne sont qu’au nombre de trois et n’ont pas de droit de véto. Cela pourrait remettre en question le partenariat solide entre l’ONU et l’UA, avec l’UA réduite à un rôle de mise en œuvre

Un autre problème soulevé par Cédric de Coning est le fait que la proposition de l’ONU se limite aux OSP de l’UA, or de nombreuses opérations de paix en Afrique sont initiées et dirigées au niveau régional et sous-régional. Limiter le financement de l’ONU aux opérations dirigées par l’UA exclurait ainsi la plupart des opération actuelles en Afrique.

Ensuite, l’auteur souligne qu’une autre potentielle conséquence négative serait le coût transactionnel associé à un financement onusien des OSP de l’UA et qu’il faut le prendre en amont.

Enfin, une dernière conséquence négative à intégrer est liée au poids bureaucratique de l’ONU, qui pourrait impacter l’efficacité et la performance des missions. Le modèle développé par l’ONU n’est pas adapté aux missions d’imposition de la paix.

Cédric de Coning termine son article en évoquant des alternatives possibles à l’instar d’une possibilité que les Etats membres africains financent leurs propres opérations afin de garantir l’autonomie et l’initiative africaine. Une autre possibilité serait de financer les missions grâce à des accords continentaux permettant d’acheminer des fonds vers les Fonds de paix de l’Union africaine.

Dawit Yohannes, Meressa K. Dessu et Emmaculate Asige Liaga, « Could UN funding for AU peace missions become the norm? », ISS Africa, mai 2023.

Lien vers l'article

Dawit Yohannes, Meressa K Dessu et Emmaculate Asige Liaga, « Could UN funding for AU peace missions become the norm? », ISS Africa, 24 mai 2023.

« Dans cet article Dawit Yohannes, Meressa K Dessu et Emmaculate Asige Liaga de l’Institute for Security Studies (ISS Africa) se penchent sur les perspectives d’avenir des opérations de soutien à la paix (OSP) de l’Union africaine (UA) et leur potentiel financement par les Nations unies. Les auteurs rappellent les difficultés de ces missions de l’UA notamment en termes de manque de stratégie politique claire mais aussi de capacités et de compétences multidimensionnelles. Le principal problème reste le manque de financement adéquat, durable et prévisible et pour y remédier une solution qui se distingue semble être l’utilisation des contributions obligatoires de l’ONU.

En mai 2023 le Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a publié un rapport (S/2023/303) sur le financement des opérations de paix menées par l’UA, qui pourrait aider à répondre à cet enjeu de financement, un projet de résolution à ce sujet est attendu dans le courant de l’année. Le rapport indique notamment l’importance d’avoir un financement prévisible, systématique et durable des opérations de paix de l’UA. Le rapport reconnaît les efforts entrepris par l’UA notamment en termes de partage de la charge financière avec l’ONU mais aussi concernant le respect des droits humains et du droit humanitaire international.

Le rapport propose deux approches principales pour soutenir les missions de paix de l’UA :

  • Une mission hybride à l’image de celle déployée au Darfour qui serait gérée par l’ONU selon ses règlements, règles, politiques et procédures mais rendrait des comptes aux deux organisations.
  • Des mesures de soutien de l’ONU par le biais de contributions évaluées

Les auteurs soulignent le fait que pour que les recommandations du rapport soient concrètement mises en œuvre, il est nécessaire d’avoir une volonté politique marquée des principaux membres du Conseil de sécurité des Nations unies. Cela semble en bonne voie malgré des réticences passées en raison des défis actuels du maintien de la paix onusien et des changements dans les dynamiques géopolitiques.

Les auteurs concluent en insistant sur le fait que ce débat de financement ne doit pas effacer l’importance de se pencher sur des solutions globales et durables aux problèmes sécuritaires sur le continent et que de telles opérations doivent toujours être déployées dans le cadre d’une stratégie politique fondée sur la prévention des conflits et une gouvernance inclusive. »

Lien vers l’article

Dawit Yirga , Paul Romita, Karin Landgren, « The United Nations in hindsight : Financing African Union-led Peace support operations », Just Security, avril 2023.

Lien vers l'article

Dawit Yirga , Paul Romita, Karin Landgren, “The United Nations in hindsight : Financing African Union-led Peace support operations”, Just Security, 2 avril 2023.

  • Dawit Yirga , Paul Romita, Karin Landgren, “The United Nations in hindsight : Financing African Union-led Peace support operations”Just Security, 2 avril 2023. Le 2 avril, Dawit Yirga, Paul Romita et Karin Landgren, chercheurs au Security Council Reportont publié un article traitant du financement possible par l’ONU des opérations de soutien à la paix de l’Union Africaine. Le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres doit publier un rapport sur ce sujet fin avril. De plus en plus, l’UA est considérée comme centrale dans la résolution des conflits sur le continent, mais le manque de financement criant rend toute mise en place de mission compliquée. Le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres doit publier un rapport sur ce sujet fin avril. Ce thème a commencé à être discuté au Conseil de Sécurité en 2007, lorsque l’UA a demandé expressément à l’ONU de financer ce type d’opération. L’article revient sur les différentes étapes de ce long processus qui a débouché sur cinq résolutions et huit déclarations présidentielles au Conseil de Sécurité. Le Conseil de Sécurité comprend l’importance d’un financement de ces missions pour qu’elles soient efficaces et puissent pacifier les zones de conflit. Néanmoins, une série d’obstacles existent tout même aux yeux de certains membres du Conseil.  En 2023, des observateurs pensent que le moment pourrait être venu pour qu’un vrai accord soit trouvé entre le Conseil et l’UA car le contexte a changé. En février 2023, à Addis-Abeba, l’UA a approuvé un document de consensus pour le financement de ce type d’opérations. De plus, la situation globale en Afrique et l’arrivée de nouveaux mercenaires et forces armées non-étatiques comme Wagner pourraient encourager le Conseil à permettre un financement onusien afin de garder toujours une forme de contrôle sur le terrain. Des obstacles à un accord existent pourtant toujours. Dans un premier temps, l’UA et le Conseil de Sécurité ne sont pas d’accord sur le budget que l’UA devrait allouer pour financer ces opérations.  Un autre problème relève d’une question de doctrine. Les Etats africains demandent de plus en plus des missions qui ont la possibilité de lutter contre leurs problèmes sécuritaires, notamment contre des terroristes ou des groupes armés. La définition large que l’UA donne à ses opérations de paix pourrait le permettre, mais le Conseil de Sécurité hésite à financer ce genre d’opérations qui pourraient compromettre les principes fondamentaux de la Charte, notamment le non-recours à la force. De plus, la question de la responsabilité de l’ONU dans les actions commises par les missions de l’UA se poserait également si le Conseil de Sécurité décidait de les financer. L’article revient ensuite sur les différentes formes que pourraient prendre ce soutien du Conseil. Dans un rapport de 2017, le Secrétaire général a présenté une série de possibilités. L’UA, dans son document de consensus revient surtout sur une de celles-ci : le financement conjoint d’une mission hybride.  Elle permettrait un financement prévisible mais demanderait une coordination importante entre l’UA et l’ONU, ce qui a manqué dans la seule mission de ce type qui a existé par le passé : la MINUAD, au Darfour. Le rapport du Secrétaire général qui sortira fin avril reviendra sûrement sur les différentes formes que pourraient prendre ce financement.

Lidet Tadesse Shiferaw, « The AU-UN peace and security partnership: power and politics », ECDPM, septembre 2021.

Lien vers l'article

Lidet Tadesse Shiferaw, « The AU-UN peace and security partnership: power and politics », ECDPM, Septembre 2021.

  • Lidet Tadesse Shiferaw, « The AU-UN peace and security partnership: power and politics », ECDPM, Septembre 2021. Ce rapport fait le point sur l’évolution du partenariat pour la paix et la sécurité entre l’Union africaine (UA) et les Nations unies (ONU). L’auteure aborde l’historique de la création de l’UA et sa collaboration avec l’ONU, décrivant un environnement dont les dynamiques sont très et trop souvent liées au pouvoir, au sein même du maintien de la paix. Une chose est sûre, l’UA et l’ONU ont fait de ce partenariat une priorité. Reconnaissant son importance stratégique, les deux organisations ont mis en place plusieurs mécanismes de coordination au fil des ans. Le rapport met surtout en lumière les dimensions politiques de ce partenariat. Finalement, pour les auteurs, la relation symbiotique entre l’UA et l’ONU réside dans le fait que l’UA dispose d’une plus grande marge de manœuvre politique et doctrinale pour déployer des forces, mais elle manque de moyens financiers. L’ONU conserve une légitimité juridique, notamment lorsqu’il s’agit d’autoriser le recours à la force. Dans la mesure où les deux organisations se complètent et œuvrent à une meilleure coopération et à un partenariat efficace en matière de paix et de sécurité, elles se font également concurrence pour la primauté et le pouvoir.

Daniel Forti et Priyal Singh, « Can the UN and AU Navigate the Shifting Landscape of Multilateral Peace Operations? », IPI Global Observatory, juillet 2021.

Lien vers l'article

Daniel Forti et Priyal Singh, « Can the UN and AU Navigate the Shifting Landscape of Multilateral Peace Operations? », IPI Global Observatory, juillet 2021.

  • Daniel Forti et Priyal Singh, « Can the UN and AU Navigate the Shifting Landscape of Multilateral Peace Operations? », IPI Global Observatory, juillet 2021.Alors que la coopération entre l’ONU et l’UA est un pilier de l’Architecture Contemporaine de Paix et de Sécurité de l’Afrique, Daniel Forti et Priyal Singh dressent un bilan des principaux défis du multilatéralisme au sein des OP. Cet article alerte sur l’importance d’un partenariat approfondi entre l’ONU et l’UA face à la complexité croissante des menaces sécuritaires sur le continent, une action essentielle pour mettre en place des réponses efficaces aux multiples crises en gestation. Bien que les pays africains fournissent près de 47% de l’ensemble du personnel des OP, que l’opération AMISOM de l’UA en Somalie dresse un bilan positif de son action en matière de maintien de la paix, et que la coopération entre l’ONU et l’UA ait progressé de manière significative ces dernières années, les deux institutions se rapprochent d’une impasse sur la manière de soutenir collectivement les OP. Face aux nouveaux défis en Éthiopie, au Cameroun, au Tchad, ou encore au Mozambique, un alignement politique entre le Conseil de Sécurité de l’ONU et le Conseil de paix et de sécurité de l’UA aurait pu permettre d’apporter des réponses efficaces face aux crises émergentes. Au lieu de ça, aucune décision des deux institutions ne s’est montré à la hauteur, estiment les auteurs. Les OP sont mises à rude épreuve face à la multiplication des acteurs. Il existe désormais un risque de brouiller les distinctions entre les OP multilatérales et les initiatives de lutte contre le terrorisme ; entre les États membres, les opérations régionales, les États contributeurs, sans une véritable politique commune. Le financement des OP demeure une question incertaine où il est difficile de trouver un terrain d’entente face aux couts colossaux qu’elles représentent. Des relations efficaces entre l’ONU et l’UA impliquent une bonne articulation des décisions et des mécanismes entre les actions et les communautés économiques régionales, sur la base du principe de subsidiarité. Le secrétariat de l’ONU et la Commission de l’UA doivent faire preuve de leadership sur la question pour consolider une nouvelle ère de multilatéralisme, définie par des stratégies, des valeurs et des principes politiques communs.

Hanna Serwaa Tetteh, « Strengthening Partnerships for African Solutions for African problems: Implications for peace support operations », ACCORD, mai 2021.

Lien vers l'article

Hanna Serwaa Tetteh, « Strengthening Partnerships for African Solutions for African problems: Implications for peace support operations », ACCORD, mai 2021.

  • Hanna Serwaa Tetteh, « Strengthening Partnerships for African Solutions for African problems: Implications for peace support operations »ACCORD, mai 2021. Hanna Serwaa Tetteh s’interroge sur les implications du slogan « des solutions africaines à des problèmes africains » pour les enjeux de maintien de la paix. Elle rappelle que les pays africains contribuent à hauteur de 85% des déploiements au sein des missions onusiennes de maintien de la paix et à 100% des opérations menées par l’UA. Elle estime que l’engagement des pays africains au sein de ces missions onusiennes doit être renforcé, tout comme la coordination et la collaboration entre nations africaines, afin de pouvoir servir l’objectif fixé par ce slogan. Pour ce faire, il est nécessaire de garantir un soutien logistique et financier à la fois suffisant et prévisible à long terme. Elle appelle à réexaminer les enjeux de financement durable via les contributions gérées par l’ONU, soulignant l’importance d’une évaluation claire de ces financements comme garantie de leur stabilité. Sécuriser ces financements serait, pour la représentante spéciale, une étape cruciale pour faciliter des opérations de paix menées par les pays africains pour les pays africains, marquant une avancée pour le maintien de la paix et la résolution des conflits sur le continent.

Daniel Forti et Priyal Singh, « Toward a More Effective UN-AU Partnership on Conflict Prevention and Crisis Management », IPI, octobre 2019.

Lien vers l'article

Daniel Forti et Priyal Singh, « Toward a More Effective UN-AU Partnership on Conflict Prevention and Crisis Management », IPI, octobre 2019.

  • Daniel Forti et Priyal Singh, « Toward a More Effective UN-AU Partnership on Conflict Prevention and Crisis Management », IPI, octobre 2019. Cet article appelle à un examen approfondi de la façon de mettre en cohérence la politique et la coordination opérationnelle entre l’ONU et l’Union africaine sur les questions de prévention des conflits et de gestion de crise. Les deux instituts formulent quatre recommandations : renforcer les liens entre les deux Conseils, œuvrer en faveur d’une approche collective sur la prévention et la gestion de crise, créer une équipe dédiée au sein de la Commission paix et sécurité de l’UA, mieux coordonner les activités de consolidation de la paix et de reconstruction et développement post-conflit, et renforcer l’initiative de l’UA sur le contrôle des armes « Silencing the guns ».

Crisis Group, A Tale of Two Councils: Strengthening AU-UN Cooperation, juin 2019.

Lien vers l'article

Crisis Group, A Tale of Two Councils: Strengthening AU-UN Cooperation, juin 2019.

  • Crisis Group, A Tale of Two Councils: Strengthening AU-UN Cooperation, juin 2019. Si le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, et le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, ont fait de l’approfondissement du partenariat UA-ONU une priorité, les principaux organes politiques des deux organisations – le Conseil de sécurité des Nations unies et le Conseil de paix et de sécurité de l’UA (CPS) – échouent encore souvent à coordonner leurs positions lors de crises majeures pour des raisons politiques et procédurales. Crisis Group rapporte ici comment les relations entre le Conseil de sécurité et le CPS ont longtemps été marquées par une compétition pour la primauté et pourquoi une meilleure communication entre les deux conseils – et une meilleure coordination du CPS avec les membres africains du Conseil de sécurité – peuvent être utiles.

Daniel Forti, Gustavo De Carvalho et Priyal Singh, « Au-delà de la politique : des options pour un partenariat UA-ONU performant », ISS Africa, mai 2019.

Lien vers l'article

Daniel Forti, Gustavo De Carvalho et Priyal Singh, « Au-delà de la politique : des options pour un partenariat UA-ONU performant », ISS Africa, mai 2019.

  • Daniel Forti, Gustavo De Carvalho et Priyal Singh, « Au-delà de la politique : des options pour un partenariat UA-ONU performant »ISS Africa, mai 2019. Les auteurs reviennent dans cet article sur la nécessaire collaboration entre l’ONU et l’UA qui n’a pas toujours été facile. Récemment, les États membres sont devenus de plus en plus divisés sur les éléments clés du partenariat, en particulier la question du financement. Cette étude vise à proposer des solutions pour une meilleure collaboration entre les deux organisations.

Gustavo de Carvalho, « To Improve Peacekeeping, UN and AU Need to Improve Partnership », International Peace Institute, juin 2018.

Lien vers l'article

Gustavo de Carvalho, « To Improve Peacekeeping, UN and AU Need to Improve Partnership », International Peace Institute, juin 2018.

  • Gustavo de Carvalho, « To Improve Peacekeeping, UN and AU Need to Improve Partnership »International Peace Institute, juin 2018. Gustavo de Carvalho s’intéresse au partenariat existant entre l’ONU et l’Union africaine en matière de maintien de la paix. Tout en reconnaissant les efforts mis en œuvre pour renforcer l’efficacité du partenariat entre l’ONU et l’UA sur les plans stratégique et opérationnel, l’auteur de la note met en exergue certains des défis auxquels sont confrontées leurs relations avant de proposer des solutions pour renforcer le partenariat entre les deux organisations. Gustavo de Carvalho recommande la tenue de réunions plus régulières entre le Conseil de sécurité de l’ONU et le Conseil de paix et de sécurité de l’UA afin de développer davantage les processus politiques et la coordination des décisions. Il pointe aussi la responsabilité des trois membres africains non-permanents du Conseil de sécurité de s’assurer que les pratiques et les discussions de l’UA peuvent soutenir une coopération renforcée entre les deux institutions. L’auteur préconise également que dans les déploiements ponctuels actuels et futurs, l’ONU et l’UA élaborent des lignes directrices appropriées, notamment en matière de financement, de commandement et de contrôle, ainsi que de doctrine, afin de clarifier leurs rôles et responsabilités respectifs, ainsi que leur niveau d’engagement et de soutien mutuel. Tout en citant l’exemple de la Force G5 Sahel, il ajoute que les deux organisations devraient aussi clarifier leurs rôles et responsabilités dans le déploiement d’initiatives ad hoc. L’article fait valoir qu’à ces problèmes politiques s’ajoutent ceux bureaucratiques, dûs à la marge de manœuvre substantielle des bureaucrates. L’un des moyens d’accroître la coordination bureaucratique entre l’ONU et l’UA consisterait à recourir à une planification conjointe, une analyse et une interaction bureau par bureau plus fréquentes et plus structurées. Le chercheur note cependant qu’il existe une différence de capacité en termes de personnel entre les deux organisations qui ne doit pas être négligée. Ainsi, l’ONU pourrait envisager de détacher un plus grand nombre de membre du personnel au sein de la Commission de l’UA, pour en renforcer les capacités mais aussi pour améliorer la compréhension que l’ONU a de son fonctionnement interne. Pour sa part, l’UA devrait renforcer sa présence au siège des Nations unies à New York pour mieux influencer les processus politiques. L’article conclu que l’objectif de renforcement des partenariats appelé par l’A4P ne pourra être atteint que lorsqu’une division plus claire du travail, une confiance mutuelle et des arrangements de partage des tâches auront été convenus entre l’ONU et l’UA.

Paul D. Williams et Thong Nguyen, « Neighborhood Dynamics in UN Peacekeeping Operations, 1990-2017″, International Peace Institute, avril 2018.

Lien vers l'article

Paul D. Williams et Thong Nguyen, « Neighborhood Dynamics in UN Peacekeeping Operations, 1990-2017″, International Peace Institute, avril 2018.

  • Paul D. Williams et Thong Nguyen, « Neighborhood Dynamics in UN Peacekeeping Operations, 1990-2017″International Peace Institute, avril 2018. Les auteurs de ce rapport constatent que ces dix dernières années, les opérations de paix ont plus que jamais auparavant connu la participation des pays voisins de l’État hôte d’une mission. Or, selon Paul D. Willians et Thong Nguyen, le fait d’avoir des pays voisins parmi les pays contributeurs de troupes peut amener des avantages comme des défis. D’une part, ils argumentent que la proximité géographique peut rendre les voisins directement ou indirectement parties au conflit. D’autre part, les pays voisins ont une meilleure connaissance de l’État hôte et des dynamiques du conflit, un intérêt particulier à parvenir à une solution politique et à supporter des missions difficiles, notamment lorsque le conflit menace de s’étendre à leur territoire, et la possibilité de déployer rapidement des troupes. Les auteurs de ce rapport rappellent qu’afin d’assurer le succès des OMP, les Nations unies ont récemment essayé d’augmenter le nombre de pays contributeurs et réorganisé le système de génération de force pour rendre les contingents plus efficaces sur le terrain, en choisissant les pays contributeurs les mieux préparés. Aujourd’hui, notent Paul D. Willians et Thong Nguyen, le débat persiste sur l’opportunité pour l’ONU d’augmenter le nombre de Casques bleus tirés de pays voisins à l’État hôte. En décembre 2017, alors que sept opérations ne disposaient pas de troupes issues de pays voisins à leur lieu de déploiement, quatre missions comptabilisaient plus de la moitié de leurs troupes issues de pays voisins (MINUSMA, MINUSCA, UNISFA et MINUK).

Adam Moe Fejerskov, Signe Marie Cold-Ravnkilde, Peter Albrecht, « African peace operations and the power of regional interests », DIIS, novembre 2017.

Lien vers l'article

Adam Moe Fejerskov, Signe Marie Cold-Ravnkilde, Peter Albrecht, « African peace operations and the power of regional interests », DIIS, novembre 2017.

  • Adam Moe Fejerskov, Signe Marie Cold-Ravnkilde, Peter Albrecht, « African peace operations and the power of regional interests », DIIS, novembre 2017. Dans un rapport consacré aux cas de la MINUSMA et de l’AMISOM (Somalie), Adam Moe Fejerskov, Signe Marie Cold-Ravnkilde et Peter Albrecht, étudient les liens entre les missions de maintien de la paix des Nations unies en Afrique et les intérêts stratégiques des États régionaux. Les soldats africains constituent aujourd’hui la moitié des effectifs des opérations onusiennes de maintien de la paix. Ensemble, les missions de l’ONU et de l’UA (déployées depuis les années 2000) totalisent 85 000 soldats africains. Dans plusieurs de ces missions, les États voisins et régionaux proches – parfois impliqués dans des situations de conflit – fournissent une part importante du personnel des missions. Selon ces chercheurs, si les États africains fournissent davantage de contingents aux opérations de maintien de paix des Nations unies depuis vingt ans, cela s’expliquerait par le fait qu’un grand nombre de ces États ont des intérêts stratégiques spécifiques dans les zones d’intervention des OMP, ou sont même parfois directement impliqués dans les conflits. Cependant, les chercheurs rappellent que c’est aussi les forts intérêts régionaux des États voisins aux zones de conflits qui ont permis de faciliter le lancement et la consolidation de la MINUSMA par exemple. Si les pays de la région n’avaient pas été concernés par les tensions, l’opération de maintien de la paix n’aurait jamais pu être mise sur pied, et le maintien de la paix n’aurait pas fait les progrès qu’il a fait dernièrement.

Daniel Hampton, Dorina Bekoe, Alix Boucher, « Peacekeeping Crucial for African Stability », Africa Center for Strategic Studies, septembre 2017.

Lien vers l'article

Daniel Hampton, Dorina Bekoe, Alix Boucher, « Peacekeeping Crucial for African Stability », Africa Center for Strategic Studies, septembre 2017.

  • Daniel Hampton, Dorina Bekoe, Alix Boucher, « Peacekeeping Crucial for African Stability »Africa Center for Strategic Studies, septembre 2017. Daniel Hampton, Dorina Bekoe et Alix Boucher ont publié un article dans Africa Center for Strategic Studies qui met en avant le rôle des opérations de maintien de la paix dans l’amélioration de la stabilité du continent africain depuis une vingtaine d’années. Si les critiques envers les OMP sont multiples, depuis 2000, la multiplication des opérations de paix des Nations unies et de l’Union africaine (environ quarante opérations déployées) a permis d’enregistrer une baisse de 35 % des conflits en Afrique par rapport aux années 1990. En mettant en place huit interventions depuis le début des années 2000, l’Union africaine a tranché avec la politique de « non-ingérence » de sa prédécesseure, l’Organisation de l’unité africaine, qui avait tendance à laisser perdurer les crises politiques et humanitaires. En faisant le choix de se rapprocher du principe de « non-indifférence », l’organisation régionale est devenue beaucoup plus crédible dans sa volonté de maintenir la paix. De plus, les chercheurs de l’Africa Center for Strategic Studies estiment que si on donnait les moyens matériels et financiers nécessaires aux OMP pour qu’elles effectuent leurs mandats complexes, les missions rempliraient plus efficacement leurs objectifs dans des pays tels que la RDC, le Mali ou la Centrafrique. Une réforme des OMP en tenant compte des recommandations du rapport HIPPO est aussi indispensable. Enfin, les Nations unies font parties d’un processus politique très large qui vise à sauver des vies et stabiliser des pays, et qu’elles ont besoin d’un soutien actif de la diplomatie active et de la volonté politique des acteurs régionaux ou internationaux. En somme, si les missions des Nations unies ou de l’UA ont des défauts, sans leur présence, les conflits africains seraient plus intenses et plus fréquents. La pression serait alors sur les épaules des États qui devraient intervenir eux même militairement dans les pays en crise, ce que très peu d’entre eux sont prêts à faire actuellement.

Xenia Avezov, Jaïr Van Der Lijn et Timo Smit, « Directions africaines. Vers un partenariat équitable dans les opérations de paix », Stockholm International Peace Research Institute, 2017.

Lien vers l'article

Xenia Avezov, Jaïr Van Der Lijn et Timo Smit, « Directions africaines. Vers un partenariat équitable dans les opérations de paix », Stockholm International Peace Research Institute, 2017.

  • Xenia Avezov, Jaïr Van Der Lijn et Timo Smit, « Directions africaines. Vers un partenariat équitable dans les opérations de paix »Stockholm International Peace Research Institute, 2017. Cette étude du SIPRI et de la Fondation Friedrich-Ebert (FFE) est consacrée à la nouvelle géopolitique des opérations de paix. Ce rapport, largement basé sur six réunions de dialogue avec des participants de différentes régions d’Afrique, examine les perceptions d’avenir des opérations de paix sur le continent. Le rapport souligne la nécessité d’améliorer la collaboration entre les acteurs africains et les acteurs externes et de renforcer leur compréhension mutuelle. L’importance des actions en faveur de la prévention des conflits, du développement économique et de la bonne gouvernance est mise en exergue. Pour ce qui concerne plus spécifiquement les opérations de paix, les auteurs estiment qu’il faudra porter une attention croissante aux défis majeurs non traditionnels de sécurité (par ex. le crime organisé et le terrorisme), renforcer l’aspect multidimensionnel et civil, et se déployer plus souvent avec des mandats transnationaux ou régionaux.

Katharina P. Coleman, Paul D. Williams, « Logistics Partnerships in Peace Operations », International Peace Institute, juin 2017.

Lien vers l'article

Katharina P. Coleman, Paul D. Williams, « Logistics Partnerships in Peace Operations », International Peace Institute, juin 2017.

  • Katharina P. Coleman, Paul D. Williams, « Logistics Partnerships in Peace Operations »International Peace Institute, juin 2017. Il existe une grande disparité des moyens entre les pays contributeurs des Opérations de maintien de la paix (OMP), plusieurs États n’étant en mesure de fournir le matériel adéquat. Cette disparité entraine la nécessité de partenariats logistiques entre les pays contributeurs, les Nations unies, d’autres pays et organisations internationales, et des acteurs privés. Katharina P. Coleman et Paul D. Williams posent un certain nombre de recommandations pour améliorer ces partenariats et, in fine, l’efficacité des opérations de maintien de la paix. En ce qui concerne l’ONU, ils préconisent d’adapter les règles et procédures aux environnements dangereux, de tirer un meilleur parti des partenariats avec les opérations régionales, d’améliorer la coopération entre les missions, de continuer à rendre ses missions autonomes, et de s’assurer que les partenaires logistiques possèdent les éléments logistiques nécessaires et des incitants à les déployer. Au niveau des OMP africaines, l’ONU et les organisations régionales devraient clarifier leurs conditions d’octroi de financement logistique ; les États partenaires devraient améliorer leur coopération ainsi que leur coordination, et s’inquiéter de leur capacité à financer le support logistique auquel ils s’engagent ; et l’Union africaine devrait continuer à améliorer la capacité de sa Commission à soutenir les missions

Annette Leijenaar et Gustavo De Carvalho, « Can funding uncertainty improve peacekeeping in Africa? », Institute for Security Studies, 28 avril 2017.

Lien vers l'article

Annette Leijenaar et Gustavo De Carvalho, « Can funding uncertainty improve peacekeeping in Africa? », Institute for Security Studies, 28 avril 2017.

  • Annette Leijenaar et Gustavo De Carvalho, « Can funding uncertainty improve peacekeeping in Africa? », Institute for Security Studies, 28 avril 2017. Selon un article de l’Institute for Security Studies (ISS), les États-Unis pourraient réduire de 40 % leur contribution financière aux opérations de maintien de la paix des Nations unies et de 30 % leur aide étrangère globale. Ce pays étant un financeur important de l’ONU et de l’Union africaine (UA), cette décision risque d’avoir de grandes conséquences pour les deux organisations. Toutefois, l’ISS considère que l’incertitude quant aux financements américains pourrait se transformer pour l’UA en une opportunité de réforme de l’orientation stratégique de ses missions afin de les rendre plus efficaces.

Peter Arthur, « Promoting Security in Africa through Regional Economic Communities (RECs) and the African Union’s African Peace and Security Architecture (APSA) », Insight on Africa, 2017.

Lien vers l'article

Peter Arthur, « Promoting Security in Africa through Regional Economic Communities (RECs) and the African Union’s African Peace and Security Architecture (APSA) », Insight on Africa, 2017.

  • Peter Arthur, « Promoting Security in Africa through Regional Economic Communities (RECs) and the African Union’s African Peace and Security Architecture (APSA) »Insight on Africa, 2017. En dépit des progrès des Communautés économiques régionales (CER) et de l’Union Africaine (UA) en matière de sécurité, de nombreux obstacles persistent. Au-delà des facteurs financiers, dont la rareté contribue à l’avancement de l’agenda sécuritaire africain, les conflits d’intérêts, le manque de coordination, et l’absence de ressources humaines et logistiques, amoindrissent les capacités des CER et de l’UA dans le domaine du maintien de la paix. Pour mener à bien leurs objectifs et mandats, le renforcement de capacité de ces organisations ne pourrait se passer d’une véritable volonté politique et d’un engagement pérenne.

Timo Smit, Jaïr van der Lijn et Xenia Avezov, « Time to rethink the peace operations partnership in Africa », Report of the Stockholm Internation Peace Research InstituRe, février 2017.

Lien vers l'article

Timo Smit, Jaïr van der Lijn et Xenia Avezov, « Time to rethink the peace operations partnership in Africa », Report of the Stockholm Internation Peace Research InstituRe, février 2017.

  • Timo Smit, Jaïr van der Lijn et Xenia Avezov, « Time to rethink the peace operations partnership in Africa »Report of the Stockholm Internation Peace Research InstituRe, février 2017. Les opérations de paix sur le continent africain représentent 75 % des troupes déployées dans le cadre de l’effort pour le maintien de la paix des Nations unies. Ce rapport souligne que le partenariat global avec les acteurs africains compétents en la matière, n’est pas suffisamment équitable et pondéré. S’appuyant sur un ample travail de terrain, les auteurs de l’étude proposent un ensemble de mesures à prendre, de sorte que la collaboration et la compréhension mutuelle des multiples acteurs impliqués s’améliore. Le rapport affirme que le postulat sur lequel repose les relations entre acteurs du continent, organisations multilatérales et donneurs bilatéraux, doit être réévalué. L’effort d’appropriation des opérations de paix par les acteurs africains doit s’accompagner d’une participation accrue – notamment en termes de contribution – des partenaires extérieurs, et non d’une diminution, comme certaines tendances observées le suggèrent. Toutefois, le renforcement de la participation des partenaires extérieurs ne sera porteur de succès que si les acteurs africains l’accompagnent d’une amélioration de la redevabilité de leurs propres forces de sécurité.

Adriana Lins de Albuquerque, « The African Peace and Security Architecture (APSA)– Discussing the Remaining Challenges », Swedish Defence Research Agency, octobre 2016.

Lien vers l'article

Adriana Lins de Albuquerque, « The African Peace and Security Architecture (APSA)– Discussing the Remaining Challenges », Swedish Defence Research Agency, octobre 2016.

  • Adriana Lins de Albuquerque, « The African Peace and Security Architecture (APSA)– Discussing the Remaining Challenges »Swedish Defence Research Agency, octobre 2016.. Se penchant sur la situation de l’architecture africaine de sécurité, Adriana Lins de Albuquerque interroge l’agencement des principales composantes de l’UA compétentes en la matière, et souligne les faiblesses structurelles des capacités de l’organisation en la matière, en particulier la dépendance aux financements extérieurs. Dans son rapport du Swedish Defence Research Agency, la chercheuse suggère un renforcement de capacités de l’organisation, pour rendre plus efficientes la Force africaine en attente (FAA), ainsi que la Capacité africaine de réponses immédiates aux crises (CARIC).

Revue de Défense Nationale, « Des Afriques – Gestion des crises et résolution des conflits en Afrique sub-saharienne », été 2016.

Lien vers l'article

Revue de Défense Nationale, « Des Afriques – Gestion des crises et résolution des conflits en Afrique sub-saharienne », été 2016.

  • Revue de Défense Nationale, « Des Afriques – Gestion des crises et résolution des conflits en Afrique sub-saharienne », été 2016. Ce numéro de la RDN est entièrement dédié à la gestion des crises en Afrique sub-saharienne. Plusieurs articles s’adressent en particulier aux opérations de maintien de la paix de l’ONU. Dans l’un d’entre eux, Alexandra Novosseloff fait un état des lieux de l’engagement onusien en la matière. Un autre article, rédigé par Parfait Onanga-Anyanga, se concentre sur la MINUSCA (République centrafricaine) et son nouveau rôle dans un contexte qualifié de « post-transition ». Maxime Ricard trace quant à lui un bilan globalement positif de l’ONUCI en Côte d’Ivoire, en soulevant toutefois certaines interrogations sur l’impact de long terme de cette mission. Enfin, signalons un article de Thierry Tardy sur la coopération entre l’Union africaine et l’Union africaine sur la gestion des crises.

Walter Dorn et Joshua Libben, « Unprepared for Peace? The Decline of Canadian Peacekeeping Training (and What to Do About It) », Canadian Centre for Policy Alternatives, février 2016.

Lien vers l'article

Walter Dorn et Joshua Libben, « Unprepared for Peace? The Decline of Canadian Peacekeeping Training (and What to Do About It) », Canadian Centre for Policy Alternatives, février 2016.

  • Walter Dorn et Joshua Libben, « Unprepared for Peace? The Decline of Canadian Peacekeeping Training (and What to Do About It) »Canadian Centre for Policy Alternatives, février 2016. Depuis le désengagement du Canada des opérations de paix dans le cadre des Nations unies, il y a plus d’une décennie, la complexité, l’envergure et les exigences des missions de maintien de la paix ont accrues drastiquement. Alors que le Canada devrait dévoiler dans les mois à venir sa nouvelle stratégie en matière de maintien de la paix, et annoncer le retour de ses troupes dans les opérations de paix, l’étude du Canadian Centre for Policy Alternatives souligne la nécessité de l’appropriation des nouvelles exigences des OMP par les forces canadiennes. Walter Dorn et Joshua Libben y font un état des lieux exhaustif de la formation des contingents canadiens aux compétences requises pour la participation aux opérations de la paix. Dans un deuxième temps, les auteurs suggèrent de réformes pour améliorer l’aptitude des forces canadiennes à répondre aux défis des opérations de maintien de la paix.
Quitter la version mobile