Elle souligne également un manque de formation pré-déploiement standardisée qui nuit aux perceptions de la compétence des femmes policières. Elle ajoute qu’il est urgent de mettre fin aux stéréotypes comme quoi certaines tâches sont « féminines » et d’autres « masculines ». Toutes les tâches doivent être attribuées de manière égale aux hommes et aux femmes, et tous les policiers devraient y être formés. De la même manière, elle rappelle que l’intégration de la dimension de genre relève de la responsabilité de tous les Casques bleus et ne doit pas être un fardeau qui incombe seulement aux femmes. Il est urgent de faire cesser ce préjugé et de former tous les agents de police, hommes et femmes, sur le genre.
Enfin, les pressions et obligations familiales – qui varient d’un pays à l’autre – sont souvent un frein au déploiement des femmes policières mais également militaires. L’auteure conseille aux pays contributeurs de personnel de réfléchir à la création des modalités de déploiement souples et adaptées aux besoins des familles comme par exemple d’envisager des déploiements plus courts tout en faisant attention à ce que de telles mesures n’entachent pas l’efficacité des missions.
Pour rappel : le Fonds de l’Initiative Elsie propose des financements, allant jusqu’à 1,5 million de dollars, pour des projets visant à évaluer les obstacles au déploiement ou à accroître la participation des femmes dans les OP. Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 31 juillet 2021.