Depuis les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis, l’assistance aux forces de sécurité (AFS) dans les États fragiles a fortement augmenté dans le but de professionnaliser les forces de sécurité, d’empêcher les organisations extrémistes violentes (OEV) d’exploiter la fragilité des États et, dans les cas où cela n’a pas réussi, de combattre ces derniers. Dans le même temps, depuis la fin des années 1990, le profil des pays contributeurs aux opérations de paix de l’ONU (OP) a connu une évolution : les États occidentaux stables et riches, fournisseurs de troupes, ont été remplacés par des États fragiles et plus pauvres. Ce changement, lié notamment aux échecs des OP en Somalie et Rwanda au début des années 1990, ainsi qu’à la volonté des acteurs régionaux de se réapproprier la gestion des crises sur le continent, a également motivé une augmentation des offres d’assistance militaire aux nouveaux contributeurs de troupes…
Pierre Dehaene est doctorant au King's College London et étudie la relation entre stratégie, complexité et minimalisme. Il sert également dans les forces armées belges en tant que praticien, comblant activement le fossé entre la théorie et la pratique.
Dr Nina Wilén est directrice du programme Afrique pour les relations internationales à l'Institut Egmont et professeure associée au Département de science politique de l'Université Libre de Bruxelles (ULB). Elle est également Global Fellow au Peace Research Institute à Oslo (PRIO). Auparavant, elle a occupé des postes à l'Université d'Anvers et à l'Académie royale militaire de Belgique. En 2015, elle était chercheure invitée à l'Université de Stellenbosch et en 2017-2018 à l'Université de Lund.
Ses recherches portent sur l'analyse des conflits, les processus de paix et la relation entre souveraineté et l’intervention militaire. Plus précisément, elle a mené des recherches sur la réforme du secteur de la sécurité (RSS), la politique des opérations de maintien de la paix et sur la question du genre et l'armée. Ses recherches concernent principalement l'Afrique subsaharienne, où elle a mené des travaux de terrain au Libéria, en RDC, au Burundi, au Rwanda et en Afrique du Sud.
Elle a publié de nombreux articles sur les défis de la consolidation de la paix et des opérations de paix dans une série de revues universitaires internationales telles que Gender, Work and Organization, Third World Quarterly et Journal of Eastern African Studies. Elle est également l'auteure du livre : « Justifying Interventions in Africa : (De) Stabilizing Sovereignty in Liberia, Burundi and the Congo ». Depuis août 2016, Nina est rédactrice adjointe pour la revue International Peacekeeping.
Nina Wilén sera principalement sollicitée en tant que conférencière lors des séminaires organisés par l’OBG.