“The United Nations in hindsight : Financing African Union-led Peace support operations”

  • Dawit Yirga , Paul Romita, Karin Landgren, “The United Nations in hindsight : Financing African Union-led Peace support operations”Just Security, 2 avril 2023. Le 2 avril, Dawit Yirga, Paul Romita et Karin Landgren, chercheurs au Security Council Reportont publié un article traitant du financement possible par l’ONU des opérations de soutien à la paix de l’Union Africaine. Le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres doit publier un rapport sur ce sujet fin avril. De plus en plus, l’UA est considérée comme centrale dans la résolution des conflits sur le continent, mais le manque de financement criant rend toute mise en place de mission compliquée. Le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres doit publier un rapport sur ce sujet fin avril. Ce thème a commencé à être discuté au Conseil de Sécurité en 2007, lorsque l’UA a demandé expressément à l’ONU de financer ce type d’opération. L’article revient sur les différentes étapes de ce long processus qui a débouché sur cinq résolutions et huit déclarations présidentielles au Conseil de Sécurité. Le Conseil de Sécurité comprend l’importance d’un financement de ces missions pour qu’elles soient efficaces et puissent pacifier les zones de conflit. Néanmoins, une série d’obstacles existent tout même aux yeux de certains membres du Conseil.  En 2023, des observateurs pensent que le moment pourrait être venu pour qu’un vrai accord soit trouvé entre le Conseil et l’UA car le contexte a changé. En février 2023, à Addis-Abeba, l’UA a approuvé un document de consensus pour le financement de ce type d’opérations. De plus, la situation globale en Afrique et l’arrivée de nouveaux mercenaires et forces armées non-étatiques comme Wagner pourraient encourager le Conseil à permettre un financement onusien afin de garder toujours une forme de contrôle sur le terrain. Des obstacles à un accord existent pourtant toujours. Dans un premier temps, l’UA et le Conseil de Sécurité ne sont pas d’accord sur le budget que l’UA devrait allouer pour financer ces opérations.  Un autre problème relève d’une question de doctrine. Les Etats africains demandent de plus en plus des missions qui ont la possibilité de lutter contre leurs problèmes sécuritaires, notamment contre des terroristes ou des groupes armés. La définition large que l’UA donne à ses opérations de paix pourrait le permettre, mais le Conseil de Sécurité hésite à financer ce genre d’opérations qui pourraient compromettre les principes fondamentaux de la Charte, notamment le non-recours à la force. De plus, la question de la responsabilité de l’ONU dans les actions commises par les missions de l’UA se poserait également si le Conseil de Sécurité décidait de les financer. L’article revient ensuite sur les différentes formes que pourraient prendre ce soutien du Conseil. Dans un rapport de 2017, le Secrétaire général a présenté une série de possibilités. L’UA, dans son document de consensus revient surtout sur une de celles-ci : le financement conjoint d’une mission hybride.  Elle permettrait un financement prévisible mais demanderait une coordination importante entre l’UA et l’ONU, ce qui a manqué dans la seule mission de ce type qui a existé par le passé : la MINUAD, au Darfour. Le rapport du Secrétaire général qui sortira fin avril reviendra sûrement sur les différentes formes que pourraient prendre ce financement.