Les désordres informationnels au sein des opérations de paix en milieu francophone. Enjeux, réponses et limitations actuels

Les opérations de paix font face à un défi de taille : celui de mettre en œuvre leur mandat tout en faisant face à une désinformation persistante à leur sujet et accélérée par l’essor d’Internet et des réseaux sociaux. Se déroulant au sein du paysage politique et médiatique particulier des pays d’Afrique subsaharienne, la MINUSMA, la MONUSCO et la MINUSCA sont trois cas emblématiques d’action de l’ONU en contexte de désordres informationnels.

Ce rapport ambitionne de faire un tour d’horizon de cette problématique. Il s’agira, en premier lieu d’expliciter les spécificités du paysage informationnel en Afrique subsaharienne, à savoir une importante inégalité d’accès et une dégradation de la liberté de presse qui favorisent l’apparition de troubles informationnels.

Dans un second temps, le contexte spécifique des missions de paix de l’ONU sera soulevé. En troisième lieu, les conséquences des troubles informationnels sur les missions et les populations civiles seront mises en lumière : la désinformation n’a pas seulement un cout symbolique pour les opérations de paix, elle peut générer des situations dangereuses, voire tant à l’encontre des Casques bleus qu’à celui des civils.

En conclusion, il s’agira de passer en revue les solutions adoptées par l’ONU et d’émettre des recommandations, parmi lesquelles le soutien à la presse locale, l’amélioration de l’information en langues locales et une coopération plus avancée avec les acteurs locaux.

Dans le présent document, les expressions au masculin s’appliquent indifféremment aux femmes et aux hommes.

Les désordres informationnels au sein des opérations de paix en milieu francophone. Enjeux, réponses et limitations actuels

Anne Nguyen est chargée de recherche au sein du GRIP. Elle est détentrice d’un Master en Relations Internationales – sécurité, paix et conflits à l’Université libre de Bruxelles (ULB) et d’un Doctorat en sciences politiques de l’ULB. Ses domaines d’expertise sont les études de paix, les problématiques post-conflit et les questions environnementales liées à la conduite de la guerre.

Clémence Buchet-Couzy est chargée de recherche au GRIP depuis avril 2022. Elle est titulaire d’un master « Conflits et Développement » de l’Institut d’Études Politiques (IEP) de Lille et d’une double licence Histoire et Géographie de l’Université Paris I Panthéon Sorbonne.

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